Exemple de coaching de rupture de vie : Fanny

      Fanny, fortement investie dans sa vie de famille et vie professionnelle, ne reçoit que fort peu en retour.
Elle me contacte, car elle vit un très grand sentiment de non reconnaissance.

      Les premiers entretiens de coaching ont permis notamment de mettre en évidence ses nombreuses qualités et talents; et parmi ceux-ci, plus spécifiquement, l’écriture et la peinture.
Cette prise de conscience de ses talents ainsi que leur valorisation par le coach, ont permis à Fanny de laisser libre cours à leur exploitation. Ceci a déjà participé à une reconnaissance par autrui, donc à un mieux-être.

En parallèle, au fur et à mesure des séances, Fanny aborde, un point névralgique : la disparition accidentelle, il y a plusieurs années, de sa sœur jumelle. Là encore, la prise de conscience permet un travail profond : petit à petit, Fanny mesure l’effraction terrible laissée par ce décès, effraction à laquelle se rajoute une très forte culpabilité.

      Cet accompagnement en coaching a permis à Fanny, de faire se rencontrer et rentrer en interrelation ces deux aspects d’elle-même : la partie talentueuse et créatrice d’une part,  et la partie traumatisée et souffrante d’autre part.
Grâce à ses talents artistiques, Fanny a pu exprimer les émotions profondes et douloureuses qu’elle s’autorisait enfin à laisser remonter, à ressentir et à accueillir, comme faisant partie intégrante de son chemin de vie.

      Le coaching s’est ainsi déroulé selon plusieurs modes : les prises de conscience des émotions enfouies et des talents tout aussi profondément enfouis, ainsi que le travail et développement personnel pour mieux comprendre ces trésors cachés,  et se les approprier.
Ainsi Fanny a pris peu à peu conscience de l’impact réel dans sa vie du décès de sa sœur jumelle. Les séances ont donné lieu à des émotions fortes sous forme de pleurs, de la douleur liée à cette séparation, douleur enfouie, inavouée, difficilement compréhensible par autrui, tant est intense cette sensation d’arrachement lors du départ d’un jumeau ou d’une jumelle …

Fanny a en parallèle pris conscience, a accepté que la peinture ne constitue pas uniquement pour elle un « passe temps », ou quelque chose qui procurait simplement du plaisir ; il s’agissait d’un véritable talent, un talent magnifique qui ne demandait qu’à jaillir comme un volcan, et un mode d’expression de sa souffrance, mode complémentaire à l’écriture …. Elle a ainsi travaillé à son appropriation.

      Le travail du coach a consisté à guider Fanny dans l’exploration de ses ressources personnelles, de ses freins, de ses peurs, de l’aider à poser ses limites afin qu’elle se respecte d’avantage, et puisse relever la tête et marcher avec l’assurance d’être une « belle » personne, unique, aux talents magnifiques, et à qui on doit le respect, une pierre précieuse, à l’image de la chrysolithe …
Le coach a permis l’émergence, la prise de conscience, l’appropriation, l’approfondissement de ces talents qui existaient déjà  en amont en Fanny.
Il a soutenu, encouragé Fanny dans ce travail personnel, et particulièrement lorsque les doutes, les découragements parfois apparaissaient.

 
Ainsi Fanny a pu verbaliser ce qu’elle aurait voulu dire à sa sœur et qu’elle n’a jamais pu lui dire : il s’en est suivi une libération de la culpabilité de n’avoir, selon elle, pas été suffisamment présente ou de n’avoir pas su prêter à sa jumelle une  écoute plus attentive…

      Fanny a, en complément de la parole, pu exprimer par l’écriture et la peinture, toute la douleur de la séparation…
Elle a ainsi, petit à petit, pu accepter qu’une partie d’elle-même ait disparu.
Ces différents modes d’expression lui ont permis de maintenir un certain « contact » avec sa sœur, et, en quelque sorte, de rénover et restaurer les liens  que la vie avait brisés.
La culpabilité s’est, par ce biais, amenuisée.

Les talents de Fanny souffraient d’une « mise en veille prolongée »; ils étaient quelque peu éteints, délaissés.
Le regard neuf du coach et le souffle du coaching ont ravivé ces braises… Désormais le feu éclate, pétille…

La question de départ était : « comment revivre à la vie quand une partie de soi-même s’en est allée avec la disparition de ma jumelle ? »
La peinture a aidé Fanny à revivre, par l’expression qu’elle a permise, la souffrance de cette séparation.
En peignant, Fanny a ainsi pu « redonner vie » à cette partie d’elle-même anéantie, ainsi qu’à cette jumelle disparue.

Quoi de mieux que la peinture, avec les jeux « d’ombres et de lumière », de clair-obscur, pour exprimer les sentiments qui peuvent sembler contradictoires et la dualité intérieure qui se joue en celui qui vit un deuil, notamment deuil de son jumeau ou de sa jumelle : la partie du survivant poussée à la vie, cohabite avec la noirceur et le vide, consécutifs à la disparition d’une partie de « son moi »…
Au fur et à mesure que la tempête des sentiments s’apaisait, les tableaux de Fanny prenaient Vie…

Bravo Fanny pour tous ces talents, et bravo pour tout ce beau travail personnel !!!!

 

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